Le film "Avant que j'oublie" de Jacques Nolot est un témoignage poignant et cru sur la vieillesse, la solitude, la maladie et la mort, abordant des sujets souvent tabous dans le contexte de l'homosexualité. Le réalisateur nous plonge dans l'intimité d'un homme âgé de 60 ans, confronté à la perte de son attrait physique et à la dégradation de son corps, ainsi qu'à la mort de ses amis et à la solitude qui les accompagne. Le film est une réflexion amère et réaliste sur la condition humaine, où l'argent et le sexe sont souvent les seuls moyens de remplir le vide existentiel. Les dialogues sont crus et drôles, mais aussi magnifiques et réalistes, offrant une vision désenchantée de la vie et de la mort. Certains spectateurs trouveront le film ennuyeux ou choquant, mais pour d'autres, il sera une œuvre profonde et bouleversante, qui interroge sur le sens de l'existence et la façon de vieillir avec dignité. Le réalisme et la sincérité de Nolot font de ce film un bijou du cinéma français, qui touche à l'universalité de la condition humaine, bien au-delà des questions d'orientation sexuelle.