Rome, ville ouverte est un film italien de Roberto Rossellini, sorti en 1945, qui marque le commencement du néo-réalisme italien, un genre cinématographique qui se caractérise par un réalisme social et une représentation brute de la réalité. Le film relate l'histoire d'un groupe de résistants italiens qui luttent contre l'occupation nazie à Rome en 1944, avec des personnages principaux tels que Pina, une jeune veuve, Don Pietro, un prêtre catholique, et Giorgio Manfredi, un chef de réseau de résistance. Ce film est considéré comme un chef-d'œuvre du néo-réalisme italien, qui a ouvert la voie à d'autres cinéastes tels que Vittorio De Sica et Luchino Visconti. La réalisation de Rossellini est marquée par un style documentaire, avec des décors naturels, des acteurs non professionnels et une absence de musique, ce qui confère au film une grande authenticité et une force émotionnelle. Les scènes de tortures et d'exécutions sont particulièrement marquantes et démontrent la capacité du réalisateur à traiter des sujets difficiles avec sobriété et dignité. Malgré ses défauts techniques, tels que la post-synchronisation hasardeuse, le film reste un témoignage poignant de la résistance italienne et un exemple de l'importance du cinéma en tant que moyen d'expression et de dénonciation de l'injustice. Ce film est donc considéré comme un monument du cinéma et un exemple de l'engagement et de la créativité de Rossellini en tant que cinéaste.