La Porte de l'Enfer, un film de Teinosuke Kinugasa sorti en 1953, est une tragédie d'amour destructeur située dans le Japon féodal, caractérisée par des couleurs chatoyantes et une esthétique séduisante. Le récit, bien que sans étonnant, explore la condition féminine dans le Japon médiéval à travers l'histoire d'une jeune servante mariée et d'un samouraï, dont l'idylle dramatique est synonyme d'amour impossible en raison des valeurs imposées par la tradition japonaise. Les costumes et les décors sont parfaits, et la qualité de l'image en Eastmancolor est spectaculaire. Le film, couronné par la Palme d'Or à Cannes en 1954 et par l'Oscar du meilleur film étranger, est considéré comme un classique du cinéma japonais, bien que certaines scènes puissent sembler un peu datées ou manquer d'intensité émotionnelle. L'histoire, tirée d'une pièce de théâtre, est une fresque dramatique qui met en valeur la beauté des costumes et des couleurs, ainsi que l'importance de l'honneur et des sentiments, même si la logique de certaines scènes peut paraître un peu discutable. Dans l'ensemble, La Porte de l'Enfer est un film qui se laisse regarder avec intérêt, même si certaines défauts empêchent qu'il soit considéré comme un chef-d'œuvre absolu du cinéma japonais.