Ce film, "Dégradé", présente un huis clos intense et dynamique dans un salon de coiffure à Gaza, où une douzaine de femmes de tous âges et conditions sont réunies, attendant leurs bigoudis ou leur coupe dégradée, tandis que les hommes se battent à l'extérieur. Les dialogues sont vifs et intimes, abordant des sujets tels que la religion, la politique et les affaires de cœur, avec une touche d'humour et de sensibilité. Les femmes, bien différentes les unes des autres, forment un microcosme de la société palestinienne, avec leurs espoirs, leurs peurs et leurs rêves. Le film est une réussite, avec des actrices talentueuses, une mise en scène sobre mais efficace, et des images poignantes. Il dépeint la vie à Gaza de manière réaliste, sans manichéisme, et met en lumière les problèmes internes de la société palestinienne, plutôt que de se focaliser uniquement sur le conflit avec Israël. Malgré quelques défauts, comme des personnages parfois caricaturaux et une montée de la tension qui pourrait être plus progressive, le film est globalement bien accueilli pour son atmosphère étouffante et son portrait poignant de la vie à Gaza.