Le film d'animation "Seoul Station" de Yeon Sang-ho, préquelle de "Dernier train pour Busan", offre une critique acerbe de la société coréenne à travers une épidémie de zombies qui se propage dans la ville de Séoul. Les personnages, souvent issus des quartiers les plus pauvres, sont dépeints comme étant en situation de précarité, contraints de se prostituer ou de survivre dans la rue. La société est présentée comme étant cynique et dépourvue de compassion, les autorités étant plus intéressées par l'éradication des sans-abris que par la résolution de la crise. Le film possède un rythme inconstant, avec des moments de suspense et des scènes d'action, mais également des longueurs et une animation qui manque de fluidité. Le final, poignant et sombre, ajoute une touche de réalisme à l'histoire, mettant en lumière les contradictions d'une société développée qui ne parvient pas à protéger ses membres les plus vulnérables. Bien que "Seoul Station" ne soit pas aussi réussi que "Dernier train pour Busan", il reste un film d'animation intéressant et captivant, qui explore les thèmes de la précarité, de la marginalité et de la société coréenne à travers une métaphore zombie efficace.