Tremblements, un film guatémaltèque réalisé par Jayro Bustamante, présente une histoire poignante et dérangeante qui explore les thèmes de l'homophobie, de la religion et de la société bourgeoise. Le film met en scène un homme marié et père de famille, Pablo, qui est contraint de choisir entre son amour pour un autre homme et les attentes de sa famille et de sa communauté, profondément ancrées dans les valeurs religieuses. La pression exercée par l'Eglise et la famille pour que Pablo suive une "thérapie de conversion" pour "se soigner" de son homosexualité est particulièrement choquante. Le film dénonce sans ambiguïté les dérives de l'homophobie et les thérapies de conversion, mais certains spectateurs regrettent un manque d'émotion et de proximité avec les personnages. Malgré cela, le film reste un cri d'alarme contre les dangers de l'intolérance et de la violence exercée envers les minorités, et son message glacial laisse un goût d'amertume. La mise en scène, sobre et austère, accentue la violence et la cruauté de la société décrite, et l'atmosphère visuelle, superbe et soignée, contraste avec la laideur des décors et des vêtements, symbolisant la dualité entre apparence et réalité. Le film est un regard poignant sur une société prisonnière de la religion et de l'homophobie, et son message sur la difficile acceptation de la différence reste gravé dans l'esprit du spectateur.