La Sentinelle, premier long-métrage d'Arnaud Desplechin, est un film complexe et énigmatique qui met en scène un jeune étudiant en médecine aux prises avec un mystère trouble. Le film débute avec une séquence captivante qui se révèle ensuite être un labyrinthe difficile à suivre, avec un rythme qui peut sembler lent et des ellipses qui laissent parfois le spectateur désemparé. Certains acteurs, comme Emmanuel Salinger, brillent par leurs interprétations convaincantes, tandis que d'autres peinent à convaincre. Le film explore les thèmes de la mémoire, de l'oubli et de la mort, ainsi que les relations entre les personnages, avec une attention particulière portée à la diplomatie internationale et aux services secrets. La Sentinelle est une œuvre qui divise les critiques, certains la trouvant ambitieuse et fascinante, d'autres la jugeant trop hermétique et ennuyeuse. Malgré ses défauts, le film démontre une certaine virtuosité technique et une atmosphère troublante, qui laissent une impression durable chez le spectateur. Le ton du film, à la fois cynique et prétentieux, peut être difficile à apprécier, mais il reflète l'univers complexe et ambigu créé par Desplechin. En fin de compte, La Sentinelle est un film qui exige de l'investissement et de l'attention de la part du spectateur, mais qui offre en retour une expérience cinématographique originale et intrigante.