La tendre indifférence du monde, réalisé par Adilkhan Yerzhanov, est un film kazakh qui surprend par sa beauté formelle et son esthétisme. L'histoire, qui met en scène deux personnages principaux, Saltanat et Kuandyk, est centrée sur leur lutte pour survivre dans un monde corrompu et dénué de compassion. Le film est caractérisé par ses plans fixes, ses cadrages soignés et ses couleurs éblouissantes, qui évoquent les œuvres de peintres tels que Van Gogh et le Douanier Rousseau. Les références à des écrivains comme Camus et Stendhal sont également nombreuses, ce qui ajoute à la richesse du film. Malgré une histoire parfois simple et naïve, le film fonctionne grâce à sa mise en scène poétique et à la douceur de ses personnages. La critique sociale et politique du Kazakhstan est également présente, dépeignant un pays rongé par la corruption et la pauvreté. Le film est une belle surprise, qui séduit par son originalité et son charme, même si certaines scènes peuvent sembler un peu lentes ou décalées. Globalement, c'est un film attachant qui propose une vision unique et poétique d'un monde difficile, et qui invite à la réflexion sur la place de l'individu dans la société.