Ce film sur De Gaulle met en scène le personnage historique lors de quelques semaines cruciales en juin 1940, période au cours de laquelle il lance son célèbre appel du 18 juin. La réalisation s'attache à montrer la force et la faiblesse de De Gaulle à travers son attachement passionné à sa famille, notamment sa femme Yvonne et sa fille handicapée, Anne. Cependant, cette focalisation sur la vie privée de De Gaulle fait qu'on reste un peu partagé entre la volonté de humaniser l'homme rigide et droit et le fait de le montrer également en tant qu'homme de toutes les chances, face au maréchal Pétain. La petite histoire, très romancée, glissée dans la grande histoire, prend un peu trop d'importance en limitant l'ambition et la force du biopic. L'enjeu historique attendu finit par être complètement dilué, surtout lorsque l'on connaît bien la réalité des faits, bien plus complexe que ce que l'on voit à l'écran. La peinture de l'homme est préservée, voire arrangée, au détriment d'une vérité qui aurait mérité d'être plus développée et plus nuancée. Le film est perçu comme une hagiographie décomplexée, où l'on ne questionne pas l'homme, mais où l'on constate juste sa grandeur. La fin du film, qui se conclut sur la création d'une fondation pour les enfants malades, est également décevante et manque d'effet dramatique. Les acteurs, dont Lambert Wilson et Isabelle Carré, font de leur mieux, mais le scénario et la réalisation sont jugés moyens et manquent d'émotions et de profondeur. Les critiques divergent, certains appréciant le film pour son aspect historique et la performance de Lambert Wilson, tandis que d'autres le trouvent plat et décevant.