Le film "Le Pantalon" d'Yves Boisset relate l'histoire véridique de Lucien Bersot, un soldat de la Première Guerre mondiale condamné à mort pour avoir refusé de porter un pantalon souillé et déchiré pris à un mort. Cette histoire dérisoire révèle l'absurdité et l'injustice de la guerre, où les officiers déconnectés de la réalité du front prisent des décisions ignobles sans se soucier des pertes humaines. Le film, malgré des moyens limités, parvient à évoquer un sentiment d'injustice et de révolte chez le spectateur, particulièrement grâce à la prestation de Wadeck Stanczak et Bernard-Pierre Donnadieu. La mise en scène, sobre et modeste, laisse place à l'humanité et à la déchirante histoire de Lucien Bersot, qui sera réhabilité après sa mort. Ce film, qui fait penser à "Les Sentiers de la Gloire" de Kubrick, est un témoignage poignant de l'horreur de la guerre et de l'injustice qui peut sévir au sein de l'armée, et constitue un hommage à tous les fusillés pour l'exemple de la Grande Guerre. Il est clair que le cinéaste Yves Boisset a voulu dénoncer les injustices de la guerre et de l'armée, et ce film est un exemple de son engagement à traiter des sujets tabous et à montrer la réalité de la guerre. Le film est donc à la fois émouvant et révoltant, et il est important de le voir pour se souvenir de la bêtise des hommages et de l'horreur de la guerre.