Le cinéma marocain offre souvent des films originaux et qui sortent des sentiers battus, et celui-ci ne fait pas exception. On suit deux personnages attachants, des sortes de "pieds nickelés" qui se déplacent de village en village pour recouvrer des dettes, mais leur quête est parsemée d'absurdité et de situations comiques. Le film est drôle, avec des références à des cinéastes comme Kaurismaki ou Tati, et offre des paysages magnifiques du Maroc. Cependant, brusquement, le film bascule dans une sorte de western alambiqué, ce qui peut déstabiliser le spectateur. La première partie du film est souvent qualifiée de chef-d'œuvre, avec des dialogues drôles et une critique sociale acérée, mais la deuxième partie est plus inégale, avec un changement de registre qui peut être déconcertant. Malgré cela, le film offre une immersion dans le Maroc rural, avec des paysages sublimes et une touche de comédie burlesque, et les acteurs principaux sont attachants et drôles. Le film peut être considéré comme une fable absurde sur les déserts laissés par nos solitudes contemporaines, et son réalisateur, Faouzi Bensaïdi, a une façon particulière de filmer les paysages et les bâtiments, avec des cadrages étonnants et expressifs. Globalement, le film est une épopée visuelle au cœur du Maroc rural, avec des paysages réellement sublimes à l'écran, mais la fin peut être considérée comme complexe et pas très claire.