"Assassin(s)" est un film qui crée un malaise chez le spectateur, notamment en raison de la violence qu'il prétend dénoncer et expliquer. Le film met en scène un tueur à gages vieillissant qui initie un jeune homme à son métier, mais au lieu de développer une intrigue traditionnelle, le film se concentre sur la relation entre les protagonistes et les thèmes de la violence et de la décadence de la société. La mise en scène est personnelle et l'image est travaillée avec des teints grisâtres, mais le rythme est souvent lent et laissent place à l'ennui. Michel Serrault est convaincant dans son rôle de tueur à gages, mais Mathieu Kassovitz est moins convaincant en jeune apprenti. Le film pointe du doigt la violence et la complaisance des médias, mais de manière parfois grotesque et peu argumentée. Malgré ses défauts, le film est une réflexion originale et dérangeante sur la société et les médias, même si son message n'est pas toujours clair et peut être considéré comme primaire ou réac. La réalisation est souvent inventive et les scènes sont intenses, mais le film souffre parfois d'une mauvaise rythmique et d'une durée excessive. En fin de compte, "Assassin(s)" est un film qui divise et peut être considéré comme un échec ou un succès selon les points de vue, mais qui reste incontestablement une œuvre personnelle et provocatrice de Mathieu Kassovitz.
