Le film "Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé" de Bogdan Mureşanu est un récit choral qui évoque les derniers jours du régime de Ceauşescu en Roumanie, à travers l'histoire de plusieurs personnages ordinaires qui vivent la peur, l'angoisse et le désespoir dans un monde où la parole et les déplacements ne sont pas libres. Le film, qui a obtenu le prix Orizzonti à la Mostra de Venise, est une plongée dans l'univers gris et uniforme de la dictature, où les personnages sont contraints de se soumettre à l'ordre établi, tout en cachant leurs véritables sentiments et pensées. Le réalisateur, dans son premier long métrage, a réussi à créer une atmosphère tendue et angoissante, avec une bonne dose d'humour noir et de satire, ce qui permet au spectateur de se sentir immergé dans l'époque et de ressentir les émotions des personnages. Le film est également une réflexion sur la conquête de la liberté et sur les conséquences de la dictature, et il constitue un témoignage important sur cette période de l'histoire roumaine. Malgré quelques longueurs et une certaine lenteur dans le rythme, le film est globalement réussi et mérite d'être vu pour sa juste représentation de l'époque et pour son message universel sur la liberté et la dignité humaine.