Eleanor the Great, le premier film de Scarlett Johansson en tant que réalisatrice, est une œuvre touchante et drôle qui aborde avec sensibilité les thèmes du deuil, de la solitude et de la mémoire. L'histoire tourne autour d'Eleanor, une nonagénaire qui, après la perte de sa meilleure amie, se sent seule et décide de rejoindre sa fille à New York. Là, elle se lie d'amitié avec une jeune étudiante en journalisme, Nina, et invente un passé qui n'est pas le sien, ce qui lui permet de se sentir vue et aimée. Le film met en scène la relation touchante entre ces deux femmes, malgré leur différence d'âge, et explore la manière dont les petites interactions du quotidien peuvent fissurer leur solitude et laisser circuler l'affection. Les interprétations de June Squibb et Erin Kellyman sont remarquables, et le scénario, bien que simple, est touchant et sincère. Si le film n'est pas exempte de défauts, notamment une mise en scène classique et parfois trop lisse, il reste une œuvre agréable et émouvante qui montre la capacité de Scarlett Johansson à aborder des sujets graves avec empathie et compréhension.