Le Chômeur de Clochemerle

Cette comédie de Jean Boyer, sortie en 1957, met en scène Fernandel dans le rôle de Baptistin Lachaud, alias Tristin, un paresseux qui obtient une carte de chômeur de la part de la municipalité de Clochemerle, provoquant ainsi l'indignation de ses concitoyens. Malgré les efforts de l'acteur, le film est considéré comme une comédie inégale, avec des personnages caricaturaux et creux, notamment le protagoniste, qui manque de profondeur et de crédibilité. Le scénario, signé par Gabriel Chevallier, est jugé simpliste et consensuel, avec peu de surprises et d'originalité. Cependant, certains spectateurs apprécient le charme désuet du film, qui offre une vision de la France d'après-guerre, avec ses accents régionaux et son mode de vie paisible. La présence de Ginette Leclerc apporte une touche de gouaille et de sensualité, mais le film peine à maintenir son anticonformisme initial et s'essouffle dans une morale convenue et politiquement correcte. Au final, ce film reste une comédie légère et divertissante, mais qui ne laisse pas une grande impression et est souvent considéré comme un exemple de la comédie à l'ancienne, un peu théâtralisée et dépassée.