Ce film, "Le Soleil", réalisé par Alexandre Sokourov, offre une vision unique et poétique de la fin de l'empire japonais à travers le portrait de l'empereur Hirohito, un personnage historique complexe et psychologiquement tourmenté. La lenteur du film permet de découvrir l'intimité de ce personnage, élevé au rang divin, mais également confronté à la réalité de la défaite de son pays et à la perte de son statut de dieu vivant. La narration, souvent qualifiée de lente et dépouillée, crée une atmosphère mystique et symbolique, mettant en valeur la dualité entre la tradition et la modernité, ainsi que la désacralisation du pouvoir. L'interprétation d'Issey Ogata est particulièrement remarquable, offrant une vision nuancée et empathique de l'empereur, tout en laissant planer une certaine ambiguïté sur sa responsabilité dans les événements historiques. Le film, bien que parfois qualifié de difficile à suivre en raison de sa lenteur, est une œuvre cinématographique riche et dense, qui invite à la réflexion et à la contemplation, et dont la beauté visuelle et la profondeur philosophique laissent une marque durable sur le spectateur.