Ce film, présenté comme un chef-d'œuvre, ne suscite pas nécessairement beaucoup d'intérêt, malgré la prestation remarquable d'Anthony Quinn qui vole la vedette. Les décors de la Grèce pittoresque sont splendides et le thème musical est culte, mais l'intrigue est peu palpitante et le film est trop long, avec des longueurs qui auraient pu être évitées. Les personnages sont attachants de par leur authenticité et leur bienveillance, mais le film a mal vieilli et son histoire n'est pas sans défauts. La rencontre entre deux cultures, une théorique et une pratique, est au cœur du film, avec un jeune écrivain anglais qui se lie d'amitié avec un sexagénaire grec, Zorba, et qui expérimente la vie avec lui. Le film est une ode à la vie et à l'amitié, mais il comporte également des scènes sombres et violentes, notamment la lapidation de la veuve, qui font ressortir la dureté de la société crétoise. La musique de Mikis Theodorakis est en outre très spéciale et la scène finale, où Zorba danse le sirtaki, est mythique. Le film peut être considéré comme une fable sur la société et l'individualité, mais il est également une démonstration de la force des désirs et de leurs conséquences, avec une histoire tragi-comique qui donne envie de danser et de vivre.