Le film "Daniel y Ana" relate un fait divers sordide et dérangeant, qui explore l'histoire vraie d'un frère et d'une sœur victimes d'un enlèvement et d'un viol incestueux filmé sous la contrainte. La mise en scène est froide et impitoyable, avec des plans fixes et contemplatifs qui plongent le spectateur dans une atmosphère étouffante et irrespirable. Les acteurs apportent des interprétations convaincantes, mais le film est souvent critiqué pour son manque de dénonciation claire et sa tendance à laisser le spectateur dans une position de voyeur. Le sujet est difficile à aborder et le film tente de le traiter de manière radicale, mais certains spectateurs trouvent que la légitimité du propos est gâtée par le voyeurisme imposé et la complaisance paradoxale. Malgré ces critiques, le film réussit à créer une émotion intense et à provoquer une réflexion sur les conséquences de telles pratiques atroces, qui sont malheureusement réelles et peu dénoncées. La réalisation sobre et millimétrée de Michel Franco crée un drame déstabilisant qui laisse une marque indélébile sur le spectateur.