Le film "Tous les autres s'appellent Ali" de Rainer Werner Fassbinder est une œuvre poignante qui aborde avec sensibilité et réalisme le thème du racisme et de la tolérance dans l'Allemagne des années 70. L'histoire d'amour improbable entre une veuve allemande d'une soixantaine d'années et un jeune immigré marocain de vingt ans son cadet est traitée avec une grande humanité et une profondeur émotionnelle. Le réalisateur utilise un style théâtral et provocant pour mettre en scène les préjugés et la jalousie de la société allemande de l'époque, mais aussi pour dénoncer la bêtise et la cruauté qui peuvent caractériser les relations humaines. Les acteurs principaux apportent une grande authenticité à leurs rôles, et la mise en scène, bien que parfois manichéenne, est efficace pour transmettre le message du film. Malgré quelques défauts, notamment un scénario qui peut sembler un peu cliché, le film reste un plaidoyer émouvant pour la tolérance et l'amour, et une critique acérée de la société allemande de l'époque. Le film est également une ode à l'ouverture et à la compréhension, et il montre que l'amour peut triompher des stéréotypes et des préjugés, même dans les circonstances les plus difficiles. Enfin, la réalisation est soignée, avec des plans beaux et des dialogues justes, ce qui rend le film tout à la fois émouvant et réfléchi.