Le film "Grand Central" de Rebecca Zlotowski, malgré un casting de qualité avec Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet et Johan Libéreau, déçoit par son manque de profondeur dans l'exploration de son thème principal, l'exploitation des sous-traitants dans les centrales nucléaires. Le film hésite entre une histoire d'amour et un film social, sans vraiment réussir à concilier les deux. Les scènes d'amour entre Rahim et Seydoux, bien que chargées d'émotion, manquent d'intensité et de relief, tandis que les images de la centrale nucléaire et des conditions de travail des sous-traitants sont belles et saisissantes. Le film bénéficie d'une bonne réalisation et d'un scénario qui aborde un sujet sensible, mais son manque de rythme et son incapacité à créer une véritable tension narrative en font un film inégal. La peinture du sous-prolétariat qui travaille dans les centrales nucléaires est cependant très réussie et constitue l'un des points forts du film. Malgré ces éléments positifs, le film reste globalement décevant, notamment en raison de son incapacité à exploiter pleinement son potentiel et à créer une histoire d'amour convaincante. La réalisatrice réussit cependant à montrer la dure réalité de la vie des sous-traitants dans les centrales nucléaires, avec des contrats précaires et des conditions de travail dangereuses, tout en mettant en avant la fierté et la solidarité de ces travailleurs. Le film est donc à recommander pour son sujet social et sa belle réalisation, mais il aurait gagné à être plus étoffé et à avoir une histoire d'amour plus crédible.