La maison à la tourelle, film ukrainien en noir et blanc, dépeint avec beauté et poésie l'histoire d'un petit garçon orphelin perdu dans un pays ravagé par la seconde guerre mondiale. Les images sublimes et la photographie remarquable, qui renvoient aux grandes œuvres du cinéma russe, constituent l'un des points forts du film. Cependant, certaines scènes très lentes et prévisibles, ainsi que l'absence d'émotions palpables chez les acteurs, gâchent partiellement l'expérience. Le film est esthétisant, avec des cadrages millimétrés et une lumière admirable, mais cette quête d'esthétique peut parfois donner l'impression d'un formalisme excessif, laissant le spectateur dans une contemplation un peu froide. Malgré cela, l'interprétation du petit garçon est formidable et le film reste un travail esthétique de tous les instants, avec des moments de grâce et une poésie touchante, même si l'émotion n'est pas toujours présente. Le film est donc à la fois bouleversant et troublant, mais également inégal, laissant le spectateur avec des sentiments mitigés.