Les Contes de Canterbury

Les Contes de Canterbury, second volet de la Trilogie de la vie de Pier Paolo Pasolini, est un film qui a vieilli, avec une image granuleuse et des doublages peu naturels. La réalisation de Pasolini semble hésitante, avec une caméra tremblante et des scènes mémorables plus rares que d'habitude. Cependant, l'attachement du réalisateur à raviver l'esprit de Chaucer et du Moyen-Âge est toujours présent, donnant lieu à un mélange des genres où la notion de bon goût est abolie. Le film est impur par définition, alliant comique scatologique, gags chaplinesques et thèmes plus sombres, tels que le traitement des homosexuels. Malgré ses défauts criants et son manque de profondeur, Les Contes de Canterbury reste un film intéressant, avec une reconstitution historique de qualité et une critique de l'hypocrisie religieuse et sociale. Le film est également marqué par son humour somme tout savoureux, même si certaines scènes peuvent paraître trop légères ou ridicules. En dépit de ses inégalités, le film conserve une certaine fluidité et une cohérence d'ensemble, ce qui le rend toujours digne d'être regardé. La poésie de l'ensemble et l'irrévérence de Pasolini restent plaisantes et curieuses, même si le film est considéré comme mineur par rapport à d'autres œuvres du réalisateur.