Ariel, le deuxième volet de la tétralogie des travailleurs d'Aki Kaurismaki, est un film qui offre une plongée dans la vie d'un mineur au chômage qui se retrouve isolé après le suicide de son père. Le personnage principal, Taisto, cherche du travail et rencontre une jeune femme, Irmeli, dans un contexte de précarité et d'injustice. Le film est caractérisé par une mise en scène épurée et élégante, avec des plans fixes et des scènes quasi muettes, ce qui confère une atmosphère poétique et dramatique à l'histoire. Les éléments de décor, tels que la voiture américaine et le poste radio diffusant de la musique blues et rockabilly, ajoutent une touche d'exotisme et de nostalgie. Le film est également marqué par une certaine simplicité et une sobriété qui lui confèrent une force et une émouvance particulières. Les critiques soulignent que Kaurismaki a déjà, dans ce film, trouvé son style distinctif, qui associe humour noir, ironie et résilience face à l'adversité. Malgré sa brièveté, le film est considéré comme un petit chef-d'œuvre de réalisme poétique et rock'n'roll, qui offre un portrait touchant et captivant d'un homme en quête d'une nouvelle vie. Les acteurs, notamment Matti Pellonpaa, apportent une profondeur et une authenticité aux personnages, ce qui rend l'histoire encore plus poignant et attachante. En somme, Ariel est un film qui séduit par sa simplicité, sa beauté et son authenticité, et qui confirme le talent et la sensibilité de son réalisateur.