Dans la France occupée, un jeune prêtre, Léon Morin, dispense la parole de Dieu de manière non orthodoxe, recevant les dames dans sa chambre ou chez elles, ce qui suscite l'intérêt des jeunes femmes de la bourgade. Jean-Pierre Melville, qui n'est pas encore devenu le spécialiste du film policier, livre avec "Léon Morin prêtre" sa dernière chronique sociale, bénéficiant d'un excellent casting avec Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva. Le film explore les thèmes de la foi, de la religion et de l'amour impossible, abordant des sujets tels que la conversion d'une athée et l'attirance entre un prêtre et une femme, tout cela sur fond d'occupation allemande. La réalisation de Melville est sobre et puissante, les dialogues sont nombreux et poussent à la réflexion, tandis que les interprétations des acteurs sont remarquables. Le film est une œuvre complexe et nuancée, qui laisse au spectateur la liberté d'interprétation, et qui explore les sentiments les plus forts qui peuvent émerger dans les périodes troublées de l'histoire.