Le film "A peine j'ouvre les yeux" offre un portrait vibrante de la jeunesse tunisienne à l'aube du printemps arabe, incarnée par la lumineuse Baya Medhaffar. L'histoire tourne autour de Farah, une jeune fille rebelle et libre, qui chante dans un groupe de rock et aspire à la liberté d'expression et d'émancipation. Le film met en scène une confrontation entre deux mondes : la Tunisie d'avant le printemps arabe, muselée par Ben Ali, et l'autre Tunisie, celle de la jeunesse qui veut faire changer les choses. Avec une réalisation excellente et des scènes musicales hyper pertinentes, le film est émouvant et plein d'énergie, offrant une belle illustration de la jeunesse désespérée mais non sans rêve. La relation mère-fille est particulièrement bien traitée, avec une mère qui incarne à la fois les craintes et les convictions de la génération précédente, tandis que Farah représente l'insoumission et le désir de liberté de la jeunesse. Le film est une ode à la liberté d'expression et à l'émancipation des femmes, et offre une plongée au cœur de la jeunesse tunisienne avant la révolution de jasmin. Avec une musique énergique et des actrices convaincantes, "A peine j'ouvre les yeux" est un film à voir absolument pour comprendre la Tunisie d'avant 2011 et les aspirations de sa jeunesse.