Ce film, réalisé par Andreï Konchalovski, plonge dans le quotidien d'une communauté villageoise isolée au nord de la Russie, près du lac Kenozero. Les paysages y sont à couper le souffle, avec des plans somptueux sur le lac et la nature environnante. Le facteur, Lyokha, est le lien principal entre les habitants et la civilisation moderne, apportant non seulement le courrier mais aussi les retraites et les objets du quotidien. Le film est une chronique de la vie quotidienne, avec ses routines et ses rythmes, dans un village où l'on ne vit plus vraiment, mais où les habitants se démènent contre leurs difficultés. La fiction s'entrelace habilement avec le documentaire, mettant en avant la beauté de la nature et la pauvreté de la vie quotidienne, mais également la solidarité et l'amitié qui unissent les habitants. Le réalisateur propose une vision poétique et mélancolique de la Russie, avec des thèmes tels que l'alcoolisme, la corruption et la déliquescence du service public. Le film est un hommage aux humbles, au peuple russe, et montre comment une partie de la population vit encore dans un contexte rural isolé du modernisme. Les acteurs non professionnels jouent leur propre rôle avec sincérité, ce qui rend le film encore plus touchant et authentique. En fin de compte, le film est une œuvre émouvante qui nous fait admirer et sentir la Russie éternelle.