"La passion d'Augustine" est un film charmant qui tire parti de l'environnement religieux dans lequel le scénario évolue, sans être ni simpliste ni fade. Il aborde des questions légitimes sur la foi, la force de la musique et la modernité, tandis que la spiritualité est véhiculée par la musique qui élève les âmes. La jeune Lysandre Ménard offre une prestation magnifique, tandis que les autres seconds rôles sont également touchants, notamment celui de Sœur Augustine, interprétée par Céline Bonnier. Le film est une belle histoire de "couvent musical" qui se déroule dans un paysage enneigé du Québec, avec des cadrages et des prises de vue de toute beauté. La musique, qui est le fil conducteur du film, est sublime et émouvante, avec des interprétations de Bach, Mozart, Beethoven et Chopin qui donnent à la vie du couvent une fantaisie bien loin de l'austérité et de la rigidité. Le film est une sorte de reconstitution historique de l'histoire des écoles religieuses au Canada, avec une touche d'émotion et d'humour, et il parle également de l'émancipation féminine et de la libération de la femme. En résumé, "La passion d'Augustine" est un film délicat et bouleversant qui offre une vision non manichéenne et touchante de ces nonnes et des jeunes filles dont elles ont la charge, et qui est à la fois beau, amusant, intelligent, instructif et émouvant.