La Prisonnière, dernier film d'Henri-Georges Clouzot, Sorti en 1968, est une œuvre fascinante qui explore les thèmes de la soumission, de la domination et de la libération sexuelle. Le film présente un galeriste, Stanislas, qui dirige une galerie d'art contemporain et qui est également un photographe qui aime dominer les femmes. Il rencontre Josée, la compagne d'un artiste, qui est attirée par lui et accepte de poser pour lui, ce qui la conduit à découvrir son propre désir de soumission. Le film est une plongée dans le monde de l'art contemporain et de la libido, avec des scènes psychédéliques et des images kinesthésiques qui créent une atmosphère troublante. Les acteurs, notamment Laurent Terzieff et Elisabeth Wiener, sont excellents dans leurs rôles. Le film est une réflexion sur la notion d'amour et de désir, et sur la façon dont les individus peuvent se laisser emporter par leurs propres fantasmes. Malgré une fin qui peut sembler un peu décevante, La Prisonnière est un film qui reste captivant et qui offre une réflexion intéressante sur la condition humaine. Clouzot, qui a réalisé ce film à l'âge de 61 ans, après avoir traversé des problèmes de santé, y a concentré ses obsessions et en a fait une espèce de résumé de sa carrière, avec des références à ses œuvres antérieures, comme Le Corbeau et Quai des Orfèvres. Le film est ainsi un objet filmique très curieux, qui peut être considéré comme un autoportrait crépusculaire de l'un des plus grands noms du cinéma mondial.