La deuxième partie de "The Souvenir" de Joanna Hogg constitue une exploration sensible et réfléchie du deuil et de la mémoire, dans laquelle Julie, une jeune étudiante en cinéma, se plonge dans la réalisation d'un film sur son histoire d'amour toxique avec Anthony. Ce projet cinématographique devient pour elle une forme de thérapie, lui permettant de revisiter et de reprendre le contrôle de son passé. La mise en abyme du film, avec un film dans le film, ajoute une couche de complexité et de réflexivité à l'histoire, tandis que la relation entre Julie et ses parents, notamment sa mère, apporte une touche d'émotion et de tendresse. Même si certains spectateurs peuvent trouver cette seconde partie un peu désordonnée ou complaisante, elle reste essentielle pour comprendre le processus de guérison et de création de Julie, et pour apprécier la façon dont Joanna Hogg utilise le cinéma pour transcender les traumatismes et explorer les profondeurs de la mémoire et de l'émotion humaine. La réalisation de ce film est une démarche personnelle et intime de la part de la cinéaste, qui partage avec nous ses réflexions sur l'art et la vie, et si certaines scènes peuvent sembler un peu légeres ou nombrilistes, l'ensemble de l'œuvre reste une réflexion profonde et émouvante sur la façon dont nous nous réapproprions nos expériences et nos émotions à travers la création artistique.