Ce film, mettant en scène Jean-Pierre Léaud, est une œuvre singulière et poétique qui aborde avec légèreté et sagesse le thème de la mort, tout en célébrant la vie et le cinéma. L'histoire, qui se déroule dans une villa abandonnée, est empreinte d'une atmosphère solaire et émouvante, où le passé et le présent se croisent à travers les rencontres improbables entre un vieil acteur et des enfants qui tournent un film amateur. Le réalisateur, Nobuhiro Suwa, a su allier l'ultime mélancolie de Léaud à la formation d'une jeunesse de cinéphiles, ce qui insuffle au film une joie et une légèreté sublimes. Les scènes entre Léaud et Pauline Etienne, qui incarne le fantôme de la femme aimée, sont particulièrement touchantes et empreintes d'une douce mélancolie. Bien que le film puisse sembler inégal et parfois maladroit, il conserve un certain charme désuet et subtil, grâce notamment à la présence impériale de Léaud et au plaisir de faire du cinéma qui se dégage de l'ensemble. Le film est ainsi une belle ode à la condition humaine, à la fois drôle et profond, qui célèbre la vie, la mort et le cinéma.