Sweet Country

Ce western australien est un film à la fois difficile et magnifique, qui se distingue par sa mise en scène soignée, ses acteurs talentueux et son histoire forte, qui relate le traitement des aborigènes dans l'Australie des années 20. L'absence de musique permet une contemplation et une méditation profondes, laissant le spectateur imprégné par la beauté et l'aridité des paysages, mais aussi par la complexité et la cruauté de l'histoire. Le film dénonce sans concession le racisme et l'esclavagisme, sans tomber dans le manichéisme, et offre un regard nuancé sur les relations entre les blancs et les aborigènes. Si certains spectateurs critiquent la lenteur du rythme et les longueurs de certaines scènes, d'autres apprécient la photographie somptueuse et les interprétations convaincantes, qui contribuent à créer une ambiance lourde et pesante, à l'image de la vie dans l'outback à cette époque. En fin de compte, ce film est un drame existentiel poignant, qui reflète une réalité historique cruelle, mais également une belle carte postale de l'Australie sauvage, à découvrir avec attention et patience.