Le film "Un 22 juillet" de Paul Greengrass est un drame poignant qui retrace l'histoire du massacre perpétré par Anders Behring Breivik en Norvège en 2011. La réalisation est efficace et émotionnellement puissante, avec une mise en scène sobre et une photographie froide qui contribuent à créer une atmosphère anxiogène. Le film suit plusieurs personnages, dont une victime rescapée, son avocat, le premier ministre norvégien et le terroriste lui-même, pour explorer les conséquences de l'attentat et les traumatismes qui en découlent. La fidélité aux faits est de rigueur, et le réalisateur évite de sombrer dans les clichés ou la sensiblerie, préférant une approche plus nuancée et réfléchie. Le film est une sorte de documentaire, avec des scènes terribles et glaçantes, mais qui ne cherche pas à choquer ou à effrayer le spectateur. La longueur du film, de 2h20, peut sembler excessive, mais il reste captivant et émouvant, et offre une réflexion profonde sur la fragilité des démocraties et la nécessité de lutter contre la haine et la violence. La qualité d'interprétation des acteurs norvégiens, qui jouent dans leur langue maternelle mais parlent en anglais, est également à noter. En somme, "Un 22 juillet" est un film nécessaire, qui nous rappelle l'importance de rester vigilant face à la violence et à la haine, et qui nous invite à réfléchir sur les conséquences de nos actes.