Le film "Le Dernier Vermeer" propose une histoire vraie fascinante et rocambolesque, celle du peintre faussaire Han van Meegeren, accusé d'avoir vendu des trésors nationaux aux nazis après la Seconde Guerre mondiale. Cette enquête post-guerre, inspirée de faits réels, est menée de manière classique, avec une réalisation qui, bien que ne soit pas exceptionnelle, permet de se plonger dans l'immédiat après-guerre aux Pays-Bas. Le film s'appuie sur d'excellentes interprétations, notamment celle de Guy Pearce, qui incarne avec talent et ambiguïté le personnage complexe de Van Meegeren, un dandy excentrique et un artiste de génie. L'histoire, prenante et instructive, propose une réflexion sur le marché de l'art, la critique et les experts, tout en laissant une certaine distance avec la réalité historique. Malgré quelques longueurs et une mise en scène qui manque parfois de rythme, le film demeure agréable à regarder, avec une belle photographie et des décors soignés, offrant ainsi un angle intrigant sur la contrefaçon des œuvres d'art et les ambiguïtés du personnage principal.