Ce film, qui se présente comme un huis clos intellectuel et philosophique, plonge le spectateur dans un univers étrange et fascinant, où cinq personnages, quatre hommes homosexuels et une femme, se retrouvent dans un appartement parisien pour partager leurs expériences et leurs réflexions sur l'amour, le désir et la manipulation. Les dialogues, ciselés et bien orchestrés, contribuent à créer une ambiance envoûtante, malgré une certaine lenteur et une absence de progression dramatique, ce qui peut décevoir certains spectateurs. Le décor, avec ses éclairages aux néons colorés, ajoute à l'atmosphère étrange de l'appartement, situé au 28e étage d'une tour parisienne, face à la Tour Eiffel. Les acteurs, excellents et crédibles, apportent une juste mesure de gravité et de légèreté à leurs rôles, ce qui rend leurs personnages attachants et complexes. Le film, conçu comme une pièce de théâtre filmée, explore avec minutie la perversité narcissique de l'Homme et les tourments de la nature humaine, mais peut laisser le spectateur sur sa faim en raison de son absence de conclusion et de son manque de durée. Malgré cela, l'œuvre de Ducastel et Martineau reste un essai théâtral intéressant et une réflexion profonde sur les relations humaines et l'amour.