Le conflit israélo-palestinien, avec son cortège de tragédies et d'absurdités, est abordé de manière originale et talentueuse dans le film "Et il y eut un matin" d'Eran Kolirin. L'histoire se déroule dans un village palestinien soudainement isolé par un barrage de l'armée israélienne, ce qui révèle les crises latentes au sein de la communauté, qu'elles soient familiales, amicales ou politiques. Le film scrute avec tendresse et ironie les comportements des personnages, tout en pointant du doigt le système d'exploitation et d'ostracisme qui règne dans cette région. Avec une mise en scène intelligente et inspirée, le film présente une galerie de personnages attachants, dont le personnage principal, Sami, qui se retrouve coincé dans son village natal et doit reconstruire ses relations avec sa famille et ses amis. Le film est à la fois une chronique délicate de la vie quotidienne sous l'occupation et une réflexion sur la résistance et la libération, avec un humour feutré et une émotion désabusée. Les critiques sont unanimes pour saluer la qualité du film, qui représente un nouveau regard sur le conflit israélo-palestinien, même si certains estiment qu'il manque un peu d'ampleur ou que le personnage principal est parfois difficile à suivre. Néanmoins, "Et il y eut un matin" est considéré comme un beau film politique et une chronique délicate de la vie sous l'occupation, qui mérite d'être discoveries.