Le film "Douze mille" de Nadège Trebal est une œuvre complexe et hétéroclite qui se laisse difficilement définir. D'un côté, on y retrouve des éléments de film social, de romance et de comédie, ce qui contribue à sa richesse, mais également à son échec. L'histoire suit Frank, interprété par Arieh Worthalter, et Maroussia, jouée par la réalisatrice elle-même, qui luttent pour joindre les deux bouts dans un appartement acheté en viager à une vieille dame. La réalisatrice, issue du documentaire, apporte une touche poétique au film à travers des chorégraphies simples mais évocatrices, qui introduisent un soupçon de féérie dans une histoire qui pourrait être bien plate sans elles. Cependant, les critiques sont partagées, certains trouvant le film prétentieux, vulgaire et inutile, tandis que d'autres apprécient son originalité, ses acteurs superbes et son humour. Le film explore les thèmes de l'amour, de la pauvreté et de la société capitaliste, mais son message est parfois peu subtil et son rythme peut être lent. Malgré ses défauts, "Douze mille" est un film qui sait se démarquer dans un océan de productions mainstream et qui offre un point de vue unique sur le monde.