Ce film démontre une approche originale et provocatrice, puisqu'il aborde la vie de marginaux vivant en marge de la société dans une décharge, sans dialogue audible, ce qui le rapproche de réalisateurs comme Jacques Tati ou des œuvres de cinéma expérimental. L'utilisation de mimiques, de grognements et de gestes pour communiquer donne lieu à une forme de langage primal, soulignant ainsi la marginalisation de ces personnages. Le film semble susciter des réactions extrêmes, allant de l'admiration pour son audace et sa poésie à la frustration due à son manque de linéarité narrative et à la caricature de personnages marginaux. Certains y voient une satire de la société de consommation et une critique de la façon dont les plus démunis sont traités, tandis que d'autres estiment que le film manque de profondeur et se contente de stéréotypes. La présence d'acteurs comme Yolande Moreau, Gustave Kervern et François Morel dans un contexte si inhabituel ajoute à la complexité de l'œuvre, qui divise clairement les spectateurs entre ceux qui apprécient son absurdité et son message sous-jacent, et ceux qui le trouvent incompréhensible ou choquant.