Larmes de clown

Lon Chaney, acteur au jeu le plus puissant du cinéma muet, livre une prestation poignante dans le rôle d'un scientifique spolié devenu clown, prouvant que la frontière entre le rire et les larmes est souvent mince. Entouré d'une belle galerie d'acteurs charismatiques, tels que John Gilbert et Norma Shearer, et dirigé par le maître suédois Victor Sjöström, le film est une œuvre visuellement splendide, avec des séquences, comme celle des clowns et du globe terrestre, qui sont particulièrement remarquables. Le scénario, malgré quelques défauts, est suffisamment surprenant pour être à la hauteur de la combinaison de talents qui le sert. Le film, bien qu'il ne soit pas révolutionnaire, parvient à toucher le spectateur, notamment grâce à l'interprétation de Chaney, qui campé un homme que la vie n'épargne pas. La force du film réside dans la puissance évocatrice des images, les thèmes qu'il traite, tels que l'amour et la critique de l'aristocratie, ainsi que sa poésie. Avec un montage technique astucieux et des prouesses techniques, Larmes de clown conserve de jolis attraits et reste séduisant, même à plus de 90 ans. Cette œuvre méconnue, d'une beauté hallucinante, est une rareté à découvrir absolument.