Le film "La Damnée" de Abel Danan, un jeune réalisateur, présente une atmosphère angoissante et une mise en scène viscérale, mais peine à convaincre en raison d'une histoire qui ne tient pas toujours debout. Le film suit Yara, une jeune marocaine agoraphobe isolée dans son appartement parisien, dont la vie est perturbée par des manifestations étranges qui laissent le spectateur se demander si elles sont réelles ou le fruit de son imagination. Malgré une excellente performance de Lina El Arabi, qui porte le film sur ses épaules, l'histoire se révèle souvent incohérente et manque de profondeur. Le film oscille entre l'horreur et le surnaturel, mais sans parvenir à créer une tension suffisante pour captiver le spectateur. Les éléments de folklore marocain et les paysages du désert sont bien mis en valeur, mais le film aurait gagné à se concentrer sur ces aspects plutôt que de s'égarer dans des développements inutiles. En fin de compte, "La Damnée" est un film qui montre des promesses, mais qui n'arrive pas à les tenir en raison de son manque de subtilité et de cohérence.