Ce film de Claude Chabrol, "A double tour", est un drame psychologique qui explore les tensions au sein d'une famille bourgeoise dont le vernis de respectabilité se fissure avec l'arrivée d'un étranger et la découverte d'un meurtre. La première partie du film est une étude de caractère des personnages, tandis que la seconde partie devient un film policier avec enquête et suspense. Les dialogues sont efficaces et la photographie est délicieuse, notamment les plans d'extérieurs qui mettent en valeur le décor provençal. Cependant, l'intrigue est parfois prévisible et le scénario manque de profondeur, ce qui rend le film inégal. La distribution est plutôt convaincante, avec une mention spéciale pour Jean-Paul Belmondo, qui apporte une touche de dynamisme et d'insouciance à l'histoire. Malgré ses défauts, le film garde un certain intérêt, notamment pour les amateurs de la période "Nouvelle vague" et les inconditionnels de Belmondo. La mise en scène de Chabrol est soignée et la critique sociale est acerbe, mais le film peine à trouver un équilibre entre comédie de mœurs et thriller psychologique, ce qui le rend parfois désagréable à regarder.