Sous le signe du taureau est un film de Gilles Grangier qui met en scène Jean Gabin dans le rôle d'un ingénieur aéronautique ruiné et découragé, après une série d'échecs professionnels. Le film est une satire corrosive de la bourgeoisie et des nantis, avec des dialogues savoureux de Michel Audiard qui pointent du doigt les excès de la haute finance. Le personnage de Gabin, Albert Raynal, est un homme de principes qui refuse de céder aux pressions des capitalistes cyniques, mais qui est également autocentré et peu habitué à devoir céder du terrain. Le film bénéficie de la présence lumineuse de Gabin, ainsi que d'une galerie de seconds rôles talentueux, mais souffre d'une intrigue un peu fade et d'un rythme nonchalant. Malgré ces réserves, le film est une comédie dramatique intéressante qui aborde des thèmes actuels, tels que la finance et la recherche, et qui montre Gabin dans un rôle rare, celui d'un homme qui perd progressivement pied. Le film a reçu des critiques mitigées à sa sortie, mais il est aujourd'hui considéré comme un film mineur mais intéressant, qui mérite d'être redécouvert.