Les années ont passé depuis les précédentes aventures de Don Camillo et Peppone, et les choses ont considérablement changé. Don Camillo est devenu monseigneur, tandis que Peppone occupe un poste de sénateur, et tous deux vivent désormais à Rome, loin de leur petite ville de Brescello. Cependant, lorsque Peppone annonce son intention de faire construire une maison communale à la place d'une vieille chapelle dans leur village natal, Don Camillo se sent obligé de retourner à Brescello pour s'opposer à ce projet. Les deux hommes se retrouvent ainsi face à face, comme dans le passé, mais cette fois-ci, leur conflit est teinté d'une certaine mélancolie et d'une conscience de leur propre vieillissement. Malgré quelques moments cocasses et des répliques hilarantes, le film marque un certain déclin par rapport aux précédents opus, les personnages principaux ayant perdu un peu de leur fougue d'antan. Le scénario, qui oppose la religion et le communisme, est peut-être un peu répétitif et manque de profondeur, mais la présence de Fernandel et de Gino Cervi, toujours excellents dans leurs rôles, ainsi que la charmante Valeria Ciangottini, sauve le film de l'oubli. Globalement, ce quatrième épisode de la saga des Don Camillo, bien que moins convaincant que les précédents, conserve encore un certain charme et reste une comédie agréable à regarder.