Ce film colombien, "Gente de bien", réalise un portrait touchant et poignant de la condition d'un enfant de 10 ans, Eric, qui se retrouve ballotté entre deux mondes sociaux distincts. Abandonné par sa mère, il doit vivre avec son père, qu'il connaît à peine, et qui travaille comme menuisier pour une famille aisée. La propriétaire, Maria Isabel, bien intentionnée mais maladroite, tente de l'aider en l'invitant à passer les vacances de Noël dans sa résidence secondaire, mais les différences de classe et de culture créent des tensions et des malentendus. Le film explore avec sensibilité et justesse les thèmes de la filiation, de la solitude de l'enfance et des rapports complexes entre les classes sociales. Les comédiens, notamment l'enfant qui joue Eric, sont très convaincants et apportent une profondeur émouvante à l'histoire. Malgré quelques longueurs et une certaine prévisibilité du scénario, le film réussit à capturer l'essence de la condition humaine et à évoquer une réflexion sur les barrières sociales qui nous séparent. La dernière scène, poignante et simple, offre une conclusion émouvante à cette chronique familiale sobre et touchante.