"Dites-lui que je l'aime" est un film qui divise, traitant un sujet fort et intéressant de manière particulière. Il s'agit d'un docu-fiction qui raconte les parcours parallèles de Romane Bohringer et de Clémentine Autain, deux femmes qui ont connu une enfance marquée par l'absence d'une mère défaillante. Le film entremêle les deux récits, mais certains procédés, comme la lecture du livre à voix haute, peuvent être frustrants. L'histoire de Clémentine, en particulier, est émouvante, avec une mère alcoolique et dépressive qui meurt prématurément. Romane Bohringer, quant à elle, a été abandonnée par sa mère à neuf mois. Le film est une ode à l'amour de ces mères qui, malgré leurs défauts, ont laissé une empreinte précieuse sur la vie de leurs filles. Les spectateurs sont invités à réfléchir à la manière dont on peut transformer un manque en une force discrète, et à comprendre comment les blessures de l'enfance peuvent guider nos choix d'adultes. Le film est une exploration intime et universelle de l'enfance, de l'âge adulte, et de la place d'une mère dans une vie, avec une grande délicatesse et une beauté immense.