Le film "When the Light Breaks" de Rúnar Rúnarsson explore avec pudeur et sensibilité le thème du deuil silencieux, où l'intime se heurte aux conventions sociales. L'histoire suit Una, une jeune étudiante en art qui doit taire sa souffrance après la mort tragique de son amant, dont la relation était tenue secrète. Le film se déroule dans un court laps de temps, entre deux couchers de soleil, et met en scène la confrontation entre la douleur contenue d'Una et la tristesse collective de ses amis. La réalisatrice livre une réflexion profonde sur la solitude du deuil, avec une esthétique magnifique qui capture la lumière crue de l'Islande et confère au film une dimension sensorielle. Les interprétations sont bouleversantes, notamment celle d'Elín Hall, qui incarne avec justesse la douleur contenue. Le film est une œuvre intime et émouvante qui explore les sentiments mis à mal par la disparition de l'être cher, avec une beauté formelle et une ambiance sonore efficace. Cependant, certains spectateurs ont trouvé le film un peu trop répétitif et statique, avec des scènes qui paraissent inutiles, mais la majorité a apprécié la finesse de l'écriture, la beauté des images et la force d'interprétation des acteurs.